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l'Escalade
aux JO :
à nous de jouer !
Interview exclusive de Marco Scolaris, secrétaire général de l'ICC pour U-Climb.com
Alors que le ski nautique vient d'accéder au rang de sport Olympique, et que même la fédération de Bridge est reconnue par le CIO, l'Escalade reste recluse dans ses très confidentielles coupes du monde, couvertes uniquement par quelques revues spécialisées (ah non, on a vu l'Équipe à Courmayeur paraît-il !). Faute de moyens ou faute de volonté ?
Objectif 2006 ?
Oui, l'Escalade s'inscrit de toute façon dans le cadre des JO d'hiver. Du fait de leur décalage par rapport à ceux d'été, et de l'attrait moindre qu'ils représentent, ils sont plus ouverts à l'entrée de nouvelles disciplines. L'UIAA fait depuis longtemps partie des fédérations reconnues par le C.I.O., mais pas encore intégrée.
2006, c'est un de nos meilleurs atouts effectivement : il est trop tard pour Salt Lake City 2002 : les décisions se prennent 4 à 5 ans à l'avance.
En 2006, les JO d'hiver auront lieu à Turin. Or Turin est considérée comme le berceau de l'escalade sportive mondiale : le palais des sports de Turin, qui accueillera les épreuves de patinage par exemple, abrite un mur d'escalade depuis 1980, et la règle est bien sûr d'utiliser au mieux les équipements dont on dispose. L'Escalade est un sport connu et aimé dans la région.
Quels sont les points forts de l'Escalade dans cette course aux JO ?
Comment procède l'ICC pour appuyer la candidature de l'Escalade ?
Nous travaillons sur 2 axes :
le premier doit nous amener à une entrée définitive au travers du C.I.O., c'est à dire, la grande "famille olympique" qui compte 140 membres : il s'agit d'améliorer la visibilité de notre sport en ayant des contacts avec ces membres, en menant des actions de promotion, en participant à des compétitions mineures au sein du groupe.
le second nous permettrait d'entrer par la petite porte, en faisant partie des 2 ou 3 sports intégrés le temps d'une olympiade (ça ne s'appelle plus sport en "démonstration" mais ça y ressemble). Les actions sont menées directement auprès du comité organisateur des JO de Turin, ce qui est plus simple pour nous qui connaissons bien les intervenants italiens.
Quelles difficultés rencontrez-vous ?
Rentrer aux JO, c'est beaucoup de politique. Nous sommes petits, avec de petits moyens. Un mur d'escalade coûte moins cher qu'un court de tennis. Nous sommes seulement 4 à l'ICC, travaillant en bénévolat, et aidés par quelques passionnés comme Casará, 70 ans, journaliste et inventeur de la compétition d'escalade. Le Ski Nautique, qui est moins pratiqué mais qui dispose de plus de moyens, entre aux JO d'Athènes en 2004.
Qu'apporteraient les JO à l'Escalade ?
La reconnaissance mondiale qu'elle mérite ! C'est un sport très peu connu et pourtant spectaculaire et beaucoup plus photogénique que certains autres sports qui sont déjà olympiques. Les grimpeurs, même de haut niveau, ne gagnent leur vie que grâce aux sponsors qui sont eux mêmes bridés par la popularité restreinte de l'escalade. Pourtant, c'est un sport qui peut se développer même dans des régions non montagneuses (le plat pays est un bon exemple non ?).
Quand serons-nous fixés ?
Aux environs du mois d'avril, nous devrions avoir une réponse pour les JO de Turin. En attendant, on est tous motivés, on compte sur tous les média pour appuyer la candidature de l'Escalade. Les chances de succès sont pour le moment estimées à 35%, mais on croise les doigts !
IM
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